Voyage en Couple de Katya & Jonathan – Mars 2015 - www.katyajonathan.com
Nous avons opté pour un séjour terrestre (l’autre option, un peu plus chère, est de se joindre à un bateau de croisière), qui nous a amené successivement à Santa Cruz (île centrale la plus peuplée), Isabela (celle à l’ouest en forme d’hippocampe), San Cristobal (la plus orientale, où se situe la capitale administrative), et Santa Cruz de nouveau. Comme nous avions du temps, nous n’avions pas prévu grand chose à l’avance et nous nous sommes laissés porter par le courant…
Le premier jour à Santa Cruz a été l’occasion de faire connaissance avec les îles et ses habitants: tortues et iguanes terrestres dans le centre de recherche Darwin, iguanes marins sur la plage, otaries et pélicans un peu partout…
Les deux jours suivants ont été consacrés a la plongée autour de Santa Cruz, en particulier les fameux ilots de Gordon Rocks, ou j’ai pu côtoyer pour la première fois le timide Mola-Mola et les impressionnants requins-marteaux.
Des plongées extraordinaires au milieu d’une vie sous-marine incroyable. Poissons tropicaux et océaniques mélangés, raies, otaries qui chassent au milieu des bancs de sardines ou s’amusent à pourchasser les requins… Les intervalles de surface se font au milieu de colonies d’otaries qui viennent de bon cœur nager et jouer avec les plongeurs… Comme l’a bien résumé une des plongeuses américaine du groupe : « OMG – They are so fucking cute – OMG».
Nous nous rendons ensuite à Isabela, la plus sauvage des îles habitées. En plus de nos désormais proches connaissances (iguanes et otaries), son exposition au courant très froid du Pacifique lui permet d’héberger des colonies de pingouins. Petits (30 cm), ce sont les pingouins les plus septentrionaux au monde. Nous partons nager avec eux (ils sont d’une rapidité incroyable sous l’eau lorsqu’ils chassent), et rencontrons quelques requins et raies au passage…
Nous passons quelques jours entre sortie randonnée sur les flancs du volcan Sierra Negra (immense cratère de 12km sur 10km, deuxième plus grand au monde), ballade en vélo sur la cote et vers les étangs salés ou vivent quelques flamands roses, et promenades sur l’immense plage de Puerto Villamil pour admirer les sublimes couchers de soleil. Une nouvelle sortie plongée, et hop il est temps de repartir.
Nous prenons le bateau direction San Cristobal. Par chance nous sommes les seuls passagers, effet VIP garanti ! Des notre arrivée, San Cristobal s’impose comme notre île préférée. La capitale administrative, Puerto Baquerizo Moreno, est un petit port de 7000 habitants très bien tenu, très accueillant. Tellement accueillant qu’une gigantesque colonie d’otarie (plusieurs centaines) a élu domicile au beau milieu de la ville, sur la plage principale, qui leur est donc réservée.
On y a passe une partie de nos soirées à observer l’agitation de la colonie : entre mâles qui se râlent dessus pour marquer leur territoire, femelles et petits qui se crient et se courent après pour se retrouver, et jeunes qui jouent dans les vagues, c’est un beau bordel, bruyant et remuant, mais tellement drôle…
Nous profitons des 5 plages à distance de marche du port, et des superbes ballades sur les falaises environnantes, où nichent (entre autres) fous a pattes bleus et une espèce de mouettes magnifiques, avec les yeux cercle de rouge…
Chaque jour nous nous étonnons de la facilité avec laquelle tous ces animaux se laissent approcher, pas à les toucher mais presque… C’est vraiment incroyable. Nous faisons un tour de l’île en bateau, où nous découvrons d’autres espèces (fou a pattes rouges, fou de Nazca), visitons des plages sublimes et totalement désertes (exception faite des tortues, iguanes, pélicans etc.) et nous émerveillons de la topographie de l’île : côte volcanique, falaise en forme de cathédrale, arche du Cerro Brujo (« colline de la sorcière »), et le fameux Leon Dormido, un « rocher » de 145m qui émerge à quelques encablures de la côte et qui a la forme d’un lion endormi. D’où son nom.
D’ailleurs mon dernier jour est consacré à une sortie plongée autour du Leon Dormido, peut-être la plus belle de toute ma vie. Je ne pense pas exagérer en disant qu’on a croisé entre 100 et 150 requins pendant la seule première plongée, de toutes sortes : pointes noires, pointes blanches, Galápagos, marteaux…
Plus des bancs de barracudas, d’innombrables tortues, des otaries qui jouent dans nos bulles, et une myriade d’autres poissons et raies, c’était tout bonnement incroyable. Tellement irréel qu’à la fin de la deuxième plongée j’ai pris 16 minutes de pallier dans les dents pour être resté trop longtemps trop profond…
Nous finissons par retourner à Santa Cruz, où après deux derniers jours de plongée (j’arrête les commentaires dithyrambiques mais ils les mériteraient tout autant) nous profitons une dernière fois de la superbe Playa Tortuga, immense plage de sable fin après un sentier agréable entre les cactus.
Et comme aux Galápagos il en faut toujours un peu plus, on se rend compte rapidement qu’entre nos pieds, dans 20 cm d’eau, passent des bébés requins pointe noire. Encore une fois, « so fucking cute », comme dirait l’autre.
Bref c’est le cœur bien lourd que l’on décolle le lendemain de Baltra, l’aéroport principal de l’archipel. Un dernier regard par le hublot au Leon Dormido, et la promesse de revenir dès qu’on pourra…
Katya & Jonathan – Mars 2015