Après des expériences de voyages en groupe et agence, c’est le grand jour pour se lancer dans une aventure un peu plus solitaire, quoique, nous serons deux pour l’aventure, avec mon espagnol qui tient à peu près la route et un anglais plus approximatif mais bien secondé. La liberté de choisir où s’arrêter quand et où nous voulons n’a pas d’égal à dépendre d’un itinéraire que l’on doit suivre à la lettre ce qui nous a permis de modifier l’itinéraire au fur à mesure de notre voyage de 18 jours en Equateur.
Nous prenons notre avion avec la compagnie Ibéria jusqu’à Madrid, durée du trajet 2h, puis après une petite attente de 3-4h, un avion jusqu’à Quito avec environ 11h de vol. Ce n’est pas la meilleure compagnie du monde, les hôtesses sont peu souriantes mais le trajet se fait sans soucis.
Nous arrivons à Quito, un peu plus tôt que l’horaire prévue, vers 16h, il ne fait pas encore nuit mais ici le soleil se couche assez tôt, un peu après 18h. L’aéroport a été reconstruit en dehors de la ville, il se situe à 45 minutes du centre ville. Il est assez petit, loin d’être comparable à Orly ou Roissy, mais plutôt pratique!
Tout est bien indiqué, nous avons le choix entre plusieurs types de transports pour rejoindre notre hôtel, comme la nuit va bientôt tomber, nous décidons de prendre le taxi dans un bureau à l’aéroport, où les prix sont fixes et clairement bien indiqués, 26$ la course. L’occasion de parler un peu avec le jeune chauffeur de taxi qui a presque notre âge, une première discussion sympathique sur notre programme en Equateur, nous parlons un peu du pays…
Quito est la deuxième capitale la plus haute du monde, la ville culmine à 2850 mètres d’altitude, il faut quelques jours pour s’acclimater mais nous n’avons pas de sensations bizarres pour le moment. Nous arrivons à la tombée de la nuit à l’hôtel Solera House à 40$ la nuit. C’est un hôtel de notre partenaire « Tout équateur », un réseau solidaire de voyage français, avec qui nous avons beaucoup échangé avant, pendant et après le voyage. Ils nous ont beaucoup aidés à construire notre itinéraire et nous donner aussi quelques bons conseils.
L’accueil est bon, nous sommes deux et avons une chambre avec un énorme lit, et 3 lits supplémentaires dans la même chambre! Ce soir, nous profitons de découvrir les alentours, sans trop s’éloigner non plus, la Calle de la Ronda est derrière notre hôtel, c’est la plus ancienne ruelle coloniale de Quito, il y a de nombreux bars et restaurants avec sa rue entièrement en pavée! La présence policière est rassurante. Nous mangeons pour presque rien une empanadas al vento, (au vent), car il est gonflé mais appart une petite garniture, il n’y a pas grand chose. Une première découverte des spécialités du pays.
Avec le décalage horaire il y a -7h, quand il est 20h à Quito, il est 13h à Paris. Mais avec l’avion nous sommes fatigués, première nuit fraîche à Quito…
Jour 2 :
Le premier réveil en Equateur à plus de 2800 mètres d’altitude se fait en douceur, la nuit est assez agitée en plein coeur du Quito Colonial, entre les bruits des chiens errants et les coups de sifflets des agents de circulation, difficile de faire la grasse matinée. Ce matin, nous découvrons le premier petit déjeuner typique, avec le traditionnel jus de fruits, à la fraise, celui là est délicieux! accompagné par une brioche, café et spécialité locale avec du fromage, le sucré/salé est quand même pas dans nos habitudes le matin.
Nous avons rendez-vous avec l’équipe de « Tout Equateur », pour finaliser les derniers détails et conseils pour notre road trip. Ils sont très serviable et à l’écoute, moyennant 45$, nous avons le droit à une carte qui nous permets d’avoir des réductions chez leurs partenaires (hôtels et excursions), ainsi qu’une assistance téléphonique 24h/24 et le prêt d’un téléphone avec 30 minutes d’appels pour la durée du séjour.
A 11h, se tient la relève présidentielle comme tous les lundis, nous avons la chance de pouvoir assister à ce spectacle qui réunis les locaux autour de la plaza de la Independencia. Devant le palais présidentiel, une parade qui va durer une petite heure, où le président salue la foule et les sympathisants lui répondent par un « viva el presidente ». Rafael Correa est un président populaire et très apprécié, et le voir de très près est assez impressionnant.
Nous continuons la visite de Quito colonial, avec son architecture coloniale, la capitale a d’ailleurs été élue Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO en 1978 et nous comprenons pourquoi! Avec notre budget serré, le choix est plutôt visuel que de rentrer dans les détails. Nous passons devant la Basilica del voto nacional, qui ressemble à nos cathédrales françaises. Ce midi, nous mangeons sur le marché central, qui ressemble aux autres marchés que j’ai pu découvrir en amérique latine, couvert avec plusieurs stands pour manger copieusement à un prix imbattable, avec également des comptoirs à viandes, poissons, fruits… Pour moins de 4€ par personne, nous avons le droit à une entrée, plat, dessert. Les portions sont plus que raisonnables à notre grand étonnement !
L’après-midi, nous finissons de découvrir la partie coloniale de Quito, avec les édifices qui se succèdent, difficile de tous les retenir, les plus impressionnants peut-être le convento San Francisco : le monastère qui occupe probablement l’emplacement de l’ancien palais de l’inca Atahualpa et le Museo de Arte Colonial : qui décline l’histoire colonial de Quito à travers peintures, sculpture, objet en ivoire…
Coup de coeur : Pour aller boire un chocolat chaud, l’établissement Tianguez, situé au pied du Convento San Francisco, très bon chocolat, le meilleur du séjour! l’établissement colabore avec l’ONG Sinchi Sacha, association de commerce équitable.
La seule visite gratuite que nous décidons finalement de faire, sur présentation du passeport, c’est le Museo Casa Sucre : c’est le lieu où vécu 18 mois, le général Sucre (1795-1830), héros de l’indépendance de l’Equateur. Un lieu intéressant pour s’immerger dans l’histoire du pays et de comprendre un peu le contexte politique de l’époque et le lien avec Bolivar, l’autre libérateur de plusieurs pays d’Amérique du Sud.
La journée se termine par un dernier tour sur la plaza independencia, pour découvrir sur la place, un petit patio qui mène à une cour intérieur avec une terrasse, très colorée et des restaurants et boutiques souvenirs sur le dessus, un coin sympathique pour se balader.
Dépassé 18h, le soir ne tarde pas à tomber, nous sommes surpris des coups de soleil, qui forcément à attitude élevée arrivent plus vite. Le passage du jour à la nuit se fait ressentir au niveau des températures qui chutent brusquement, d’une vingtaine de degrés, il fait maintenant 7-8°.
Nous retournons dans la fameuse Calle Ronda, près de l’hôtel, l’atmosphère y est plus romantique. Nous mangeons ce soir dans un restaurant où nous pouvons déguster le Llapingachos : sorte de purée de pomme de terre avec du fromage, et chorizo, très bon! Une très belle vue sur la ville de nuit!
Il est temps de rentrer! dernière nuit sur Quito avant de partir demain pour les Galapagos! La ville bien que bruyante et polluée n’en reste pas inintéressante.
Merci à Guillaume pour son carnet de voyage ! Visite son blog pour suivre ses aventures