Séjour aux portes de l’Amazonie équatorienne en voiture
Bonjour tout le monde !
Voici un petit carnet de voyage qui raconte mon expédition en Amazonie équatorienne avec trois amis.
Après 2 semaines passées à se balader sur l’Allée des Volcans, nous avons décidé de nous lancer à l’assaut des contrées de l’Oriente. Désireux de garder notre autonomie et sous les conseils avisés de l’Equipe tout Equateur, nous avons choisi de louer un 4×4, indispensable pour se lancer sur les pistes amazoniennes. L’idée était pour nous un petit « roadtrip » qui devait nous emmener à Papallacta, Tena et ses alentours et Puyo pour finalement remonter à Quito.
Mardi 9 juin, départ de Quito
Après la livraison de la voiture directement à notre hôtel (si vous souhaitez louer une voiture je vous recommande vivement l’Equipe Tout Equateur… C’est super simple et pratique) et deux cafés plus tard, nous prenons la route en direction de l’est et de la ville thermale de Papallacta. En effet, avant de gouter à la chaleur de la forêt tropical quoi de mieux qu’un bon bain chaud à l’eau volcanique.
Après une route sinueuse et majestueuse dans les Andes, nous arrivons en vue de la lagune de Papallacta. Ici, premier arrêt aux thermes de Jamanco, un petit complexe thermal qui fait aussi restaurant. Ca tombe bien, nous sommes affamés ! La spécialité de la région, la truite fraichement pêchée, ravie nos papilles et nos estomacs.
Pas de baignade pour le moment mais une super randonnée autour de la lagune, parfait pour admirer les cascades environnantes. Pensez aux chaussures de marche les chemins sont magnifiques mais un peu boueux dans la région.
C’est après la lagune que ce trouve le village de Papallacta. Perché à 3300 mètres, le climat est frais et très humide aussi en raison de la proximité avec le volcan Antisana et de ses neiges éternelles. Lors de notre passage la brume épaisse nous empêcha de voir le géant.
Le soir venu, rien de mieux que de faire trempette dans les bains chauds du village… Décontraction garantie !
Mercredi 10 juin, en route pour l’Amazonie
Après une nuit fraîche mais reposante et un réveil très matinal, direction l’Amazonie, avec une halte dans la paisible ville de Baeza. Sur la route nous avons fait une petite halte dans une maison d’hôtes spécialisée en ornithologie et dans l’observation des oiseaux. Le balai des colibris qui nous tournaient autour en nous frôlant était superbe !
Par la suite, la route fut très sinueuse avec parfois des éboulements. Mais pas de panique ! Nous avons été agréablement surpris par le bon état des routes en Equateur.
Baeza est une ville divisée en 2 avec une partie coloniale fondée par les espagnols au 16ème comme étape sur la route qui devait mener au royaume de la cannelle.
Cette étape fut pour nous l’occasion de déguster une truite (de loin la meilleure !) dans un petit restaurant sur la place du village. Le poisson, et surtout les délicieuses frites nous donnèrent l’énergie suffisante pour partir découvrir une jolie cascade en contrebas du village.
Sur la route qui mène à Archidona, petit stop pour une marche digestive en forêt le long d’une rivière. Dans ce climat montagneux et humide, caractérisé par une forêt de nuages, les plus chanceux peuvent croiser le célèbre ours à lunettes ou jukumari, espèce d’ours la plus rare et la plus menacée au monde. Pour notre part, aucune trace de ce discret mammifère.
Au détour d’un des nombreux virages qui dévalent les montagnes nous avons assisté à un spectacle grandiose qui marqua notre voyage. C’était la vision de l’immense forêt de nuage léchant les cimes des arbres et s’étendant sous nos yeux à travers tout le continent, jusqu’à l’Atlantique. C’est ici que nait le bassin du plus grand fleuve de notre planète… Vraiment impressionnant !
Le soir, ce fut la découverte d’Archidona. Le climat est ici beaucoup plus chaud et nous avons dégusté une délicieuse chuleta dans la rue avant de regagner notre hôtel.
Jeudi 11 juin, Archidona et ses alentours.
Cette journée fut particulièrement sportive ! Lors de notre passage dans la petite localité de Cotundo pour admirer les pierres sacrées qui sont légion dans la région, un employé municipal s’improvisa guide et nous invita à le suivre. Il nous fit ainsi découvrir d’autres pierres sacrées disséminées dans le coin et nous parla d’une cascade à ne manquer sous aucun prétexte ! Très intéressé à l’idée de découvrir cet endroit, il nous présenta un guide kichwa qui nous accompagna pour cette randonnée.
La balade était sportive et le chemin parfois boueux mais le jeu en valait largement la chandelle. En récompense une cascade splendide, une baignade dans une petite lagune et la possibilité de sauter d’une plateforme naturelle pour une bonne dose d’adrénaline. Le petit plus c’est que nous n’avons croisé personne ! Un coup de cœur !
En fin d’après midi, nous sommes parti visiter les grottes de Jumandi. Dans ce complexe souterrain où court une rivière nous avons croisé des chauves souris et des forêts de stalactites. Tout ça les pieds dans l’eau et la frontale vissée sur le front.
Le soir nous nous avons fait escale dans un hôtel sur les hauteurs de Tena.
Vendredi 12 juin, de Tena à Puerto Misahualli.
Journée dédiée à la visite de Tena, capitale de la province du Napo. Ce fut l’occasion de faire quelques achats d’artisanat amazonien dans une boutique qui propose des objets fabriqués par différentes ethnies de la région (Kichwa, Shuar, Waorani…).
En début de soirée nous avons fait route pour Puerto Misahualli, une petite bourgade sur le Rio Napo. C’est un petit village calme mais assez touristique car c’est ici que démarrent de nombreux tours pour la forêt amazonienne. C’est l’endroit parfait pour découvrir les singes capucins qui ont élu domicile sur la place du village. Attention à vos poches, ce sont de vrais chapardeurs !
Samedi 13 juin, direction Puyo
Après une nuit dans un hôtel appartenant à une communauté kichwa, nous avons rejoint le centre du village pour embarquer dans une pirogue qui nous amena visiter une communauté sur les rives du fleuve. Ces excursions sont une partie importante du tourisme de la région et même si l’authenticité de la visite est faussée par le tourisme, il faut garder à l’esprit que c’est une source de revenus importante pour les communautés indigènes.
Après une purification shamanique et quelques achats, dont le très populaire Guayusa qui remplace le café chez les kichwa, nous avons quitté Puerto Misahualli pour Puyo à environ 80km au sud.
Sur la route, en sortant de Puerto Misahualli, un petit arrêt pour découvrir un arbre immense, qui donne plus l’impression d’être face à un mur que face à un tronc. C’est dans ce coin que se trouve les fameuses cascadas de latas que nous n’avons malheureusement pas vu faute de temps.
La route pour Puyo est bonne et bien entretenue et nous sommes arrivé dans la capitale de la province de Pastaza dans l’après midi.
Puyo fut un vrai coup de cœur. Situé à 950m d’altitude c’est un centre touristique important et le point de départ de nombreuses expéditions pour l’Amazonie.
Un peu à l’extérieur de la ville, nous avons visité un refuge d’animaux sauvage. Ce fut un excellent moyen pour découvrir la faune locale (ocelots, caïmans, capibaras et de nombreux oiseaux)
Le Paseo Turistico de la ville nous proposa une jolie promenade jusqu’au parc ethnobotanique Omaere. Ici nous avons découvert toute la pharmacopée amazonienne, le projet étant géré par une femme shuar spécialiste en plantes médicinales. C’est aussi dans ce parc que nous avons pu voir les différents habitats traditionnels des ethnies amazoniennes. Un joli projet super instructif pour ceux qui s’intéressent aux plantes et aux médecines indigènes.
Lors de notre retour en ville nous nous sommes arrêtés sur la tour d’observation au bord de la rivière pour apprécier un spectacle grandiose : la vue sur les Andes et notamment le volcan Sangay et son dôme quasi parfait.
Après une nuit reposante, le dimanche fut dédié au retour sur Quito en passant par Baños et par le Cotopaxi.
C’est avec des souvenirs plein la tête et quelques courbatures que nous avons regagné la capitale. Ce petit « roadtrip » en Amazonie fut intense et très riche en découvertes, sans doute un instant fort de notre séjour dans ce pays fabuleux.
Encore merci à Léon et l’Equipe Tout Equateur pour leur temps et leurs conseils et merci pour l’idée du 4×4, c’est un moyen génial pour partir explorer cette région.
On reviendra et cette fois, ci on ramènera la photo de l’ours à lunettes !
Vincent.